| Matthiew | | Modérateur |  | | 8 messages postés |
|  Posté le 29-06-2004 à 22:06:46   
| Matthiew était entré. Il avait tout de suite surpris une anomalie : une poule... Dans les clapiers... Elle avait l'air tellement naturelle et bien qu'il déçida de ne pas s'en charger, après tout, il n'était pas chez lui et ne devait se permettre aucune autorité quelle qu'elle soit sur les animaux.
Il était venu ici, admirer les innocentes petites bêtes qui, elle, n'avait aucun soucis de plus important qu'une feuille de salade manquante ou autre... Il était venu admirer l'insouciance et la naïveté de la nature animale et se demandait parfois s'il n'aurait pas mieux valu que l'Homme reste aussi insouciant que les autres animaux...
En effet, eux ne s'énervaient pas pour des futilités, eux ne gachaient pas leurs vies en gâchant celle des autres.
Il se sentait coupable, coupable de tout. Le fautif n'était personne d'autre que lui, il avait tué un homme. C'était pour lui la pire des choses que l'on puisse faire, la pire souffrance que l'on puisse endurer.
Car la vraie douleur, dans un homicide involontaire est celle du tueur...
FAUTIF - COUPABLE - TUEUR - ASSASSIN !!! Des mots qui résonnaient sans cesse dans sa tête, il se voyait suivi d'un oeil, comme dans une histoire de La Légende des Siècles, de Victor Hugo. Cet oeil omniprésent, étouffant l'homme jusqu'à se propre tombe, c'était celui de sa propre conscience, trahie par sa passion dévastatrice.
L'enjeu était trop grand : la vie de personnes étaient en danger, mais lui n'avait écouté que son égoïsme.
Il se détestait, se haissait même, ne pouvait plus se voir, ni son reflet dans un miroir ou dans l'eau, ni s'entendre parler, ni sentir sa propre odeur... Comme si tout en lui le répugnait. Il n'était qu'une larve au milieu d'une beauté fânée... Fânée injustement, fânée trop tôt, fânée par sa faute...
Que devait-il faire à présent? Comment pouvait-il rattraper ses tors? Il était bien content de ne pas croire en Dieu, car s'il se présentait devant St Pierre, il aurait regretté encore mille fois plus ses actions. Mais en réfléchissent, être puni lui importait peu : il voulait réparer ses erreurs, il voulait rendre heureux ceux qu'il avait fait souffrir. Comment? Geoffrey était mort maintenant et rien ne pouvait changer cela. Il devait le venger : se tuer lui-même. NON. Il ne le ferait pas. La solution était bien trop facile, il ne devait pas être lâche et il ne devait pas non plus partir sans avoir réparé ses tors : Laure avait énormément souffert , il le savait. Il fallait tout faire pour elle!
Il se mit alors, sans penser - cela lui faisait trop de mal - , sans réfléchir, à nettoyer tout.
*Un rituel de purification diraient sans doute les psy, se dit il, ou bien une volonté d'effacer ses fautes, d'aider, d'agir... Faire le bien est bien le seul et le meilleur remède à la culpabilité...*
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